LES JARDINS DE JANUS
Autun, Saône et Loire Morvan
depuis 2020
Nouveau projet 2020
LE TERRAIN
De la Paraculture en milieu rurbain : ou la résilience alimentaire sauvage en milieu anthropique.
Le terrain est un ancien parc arboré d'1 hectare plat comprenant de vieux arbres fruitiers, des ligneux spontanés érables, noyers, merisiers, sureaux. Les terres étaient cultivées autrefois sous forme de jardins potagers. De nombreuses graines et racines sont en dormance dans le sol. Les plus vieux arbres du terrain sont un érable majestueux, un buis centenaire et un lilas. Le programme de réensauvagement du terrain a commencé. La levée de dormance débute début octobre 2020 après les 15 jours de pluie d'automne après un été chaud et sec.
Le jardin forêt en ville
L'expérience de ce terrain est de régénérer un jardin forêt en milieu rurbain à Autun en valorisant les 5 années d'expériences de vie en forêt dans le Massif d'Uchon et des 10 années d'observations de biotopes en Bourgogne.
J'explore la dynamique de réensauvagement prairie - > forêt d'un jardin anthropique. Quel va être le design organique dessiné par la nature ? Et d'observer, compléter, comparer les similarités et les différences avec le réensauvagement naturel d'un espace forestier, notamment au niveau de la haie fruitière. Cet hectare clos de murs représente un cluster témoin proportionnel à une clairière.
Ma recherche expérimentale cette fois ci est de montrer la résilience alimentaire des espaces anhropiques, continuer à démontrer le potentiel nourricier sauvage grâce à la Paraculture et de revaloriser les milieux ruraux et rurbains.
Diversité, Divercité
Il se produit ces dernières années un glissement de terrain ;-) du mythe du Jardin d'Eden vers la forêt, nouvel eldorado en Permaculture... pour y calquer des pratiques agricoles des milieux champêtres, marécageux ou tropicaux, avec leur lots de présupposés et d'inadéquations. Hors avant d'aller s’exiler voir "re-coloniser" la forêt, et si on revalorisait les espaces anthropiques actuels... autrement ?
L'Humain est aussi naturel que l'herbe qui pousse sous nos pieds... peut être doit-on revoir, voir concevoir, comment intégrer nos rôles écologiques et apprendre à subvenir à nos besoins autrement qu'en EX-ploitant la Vie ou en l'IM-portant ? Tout est déjà là.
Un des schèmes serait de reNatuer l'Humain plutôt que de Civiliser la Nature, et de réunir les deux, tourner la page de la dissociation Homme/Nature/Culture...
La vie revient très vite à partir du moment où on laisse pousser ce qui germe sous nos pieds ; à condition que l'on change d'imaginaire de référence : 10 000 ans d'agriculture, ça marque ! et pourtant, ce clin d'oeil n'est qu'une proposition, un essai, à prendre et à laisser. Il est temps d'évoluer vers des propositions adaptées aux contingences actuelles. Aucun système nourricier n'a été conçu pour 10 Mds d'êtres humains, aucun. Il est à inventer. Et une des réponses est déjà dans les lois de la nature: tout animal trouve dans son écosystème de quoi vivre. Ce postulat étant posé... explorons -le.
Un challenge s'offre à nous : transcender l'Agriculture, la domestication, l'esclavagisme, nos peurs alimentaires, culturelles et collectives, les traumatismes de guerre, de famine, d'épidémies, écologiques, de capitalisme, de religiosités... et autres catastrophismes ambiants. "Survivre" est une proposition d'urgence humanitaire, pas un projet de société au long court.
J'ai été marquée dans mes lectures anthropologiques par des récits de famine après la guerre en France où l'on retrouvait des gens morts de faim sur les bords de route avec des touffes d'herbe dans la bouche ou de la terre, car "il n'y avait plus rien à manger" croyait-on... et cette image hante la mémoire collective. En fait, ces personnes sont mortes au milieu de centaines de ressources comestibles autour d'elles... ce constat m'a révulsé. Récemment, nous avons pu goûter à la réaction de peur panique collective d'avoir faim chez les peuples industrialisés : les produits choisis et achetés en France étaient en priorité du PQ, du pétrole, du Nutella, des sodas, des brioches , des pâtes... de quoi calmer les angoisses...
Depuis l’institutionnalisation des connaissances en phytobiologie à partir de l'époque des Moines puis des Lumières, la connaissance des plantes sauvages comestibles s'est réduite de 350 plantes/pers à moins d'une trentaine dans les années 70, et jusqu'à une dizaine voir plus aucune aujourd'hui. On ignore majoritairement les qualités nutritionnelles des plantes sauvages, y compris chez ceulles qui les cueillent ; on en connait plus les propriétés médicinales.
Nul besoin d'exotisme, ne fut-ce dans son propre pays, pour se nourrir bien et à sa faim : le sauvage est partout. Et c'est ce que cette expérience a pour but de révéler : le potentiel résilient et nourricier des espaces cultivés et/ou en friche en ville ou à la campagne dans les milieux tempérés, sur une année complète.
Se nourrir mieux et revitaliser la biodiversité, en intégrant écologiquement les rôles organiques de l'humain, à partir de ce qui est là, à l'instant "t", en l'état actuel des sols et de la biodiversité, après des années de pratiques agricoles (ager = agir ; culture = civiliser le sauvage). Car ceci est ce que nous laissons en héritage aux générations actuelles et futures. Il est de notre responsabilité de composer avec plutôt que de fuir vers un nouveau paradis imaginaire.
Peut-on renaturer les villes intramuros pour les rendre résilientes en alimentation, en humus et en eau et participer à alléger la charge (ou la dette) écologique et humanitaire sur une planète de près de 10 Mds d'habitants, avec toujours moins de 1% d'eau potable et 22% de terres émergées cultivables... dégradées et/ou polluées ?
La biodiversité
Les vergers
Le sol
Été 2020
Automne 2020
LE NOUVEAU LOCAL PERMAFORÊT
La serre
état : à restaurer
existant : armature métallique
L'atelier de 30m²
état : à aménager
Les cabanes à recycler
projet : trier, recycler les matériaux, construire des ruches et ruchers à partir des matériaux de récup.
LES COCOTTES
toujours dans les arbres ...
la volière
état : à restaurer